Que s’est-il passé ces cinq dernières années ?
Depuis septembre 2016, Hugues Duchêne réunit les camarades qu’il a rencontré à l’Académie de la Comédie-Française pour réaliser une heure de spectacle avec l’année écoulée.
L’année 2016-2017 fût marquée par les élections présidentielles américaine et française.
L’année 2017-2018 fût riche en actualité judiciaire, et par chance, Hugues l’a passée dans les tribunaux.
L’année 2018-2019, entre la démission de Nicolas Hulot et la révolte des gilets jaunes, Hugues emploie tout son temps libre à étudier le fonctionnement du parlement.
Qui peut dire ce qui est en train de se passer cette année ?
C’est ce qu’il raconte en mêlant théâtre documentaire et fiction dans Je m’en vais mais l’État demeure.
SYNOPSIS
« La pièce commence en septembre 2016, à l’Elysée. François Hollande reçoit les deux journalistes qui publieront Un président ne devrait pas dire ça. Sans se douter qu’en leur parlant, il court à sa perte. Le soir même, il part à Comédie-Française, assister à une représentation des Damnés.
En octobre, je joue mon propre personnage. Car nous sommes à Calais et je suis là pour voir le démantèlement de la jungle. Le capitaine de gendarmerie de Calais est un ami, ancien camarade au Mouvement des Jeunes Socialistes. Je le regarde superviser les opérations.
En novembre, je pars aux États-Unis pour suivre la fin de la campagne présidentielle américaine. Je ne suis pas déçu.
Je reviens en France en décembre et tout est morne. Ma mère a voté à la primaire de droite. »
LA COMPAGNIE LE ROYAL VELOURS
Fonder une compagnie, ce n’était pas exactement le rêve de Hugues Duchêne. Mais son premier spectacle, Le Roi sur sa couleur, avait rencontré un succès d’estime (il avait même été sélectionné dans un festival de jeune création à Tours). Alors il franchit le cap. « Le Royal Velours, exposa-t-il à ses camarades ex “élèves-comédiens de la Comédie-Française“, sera ma compagnie, et vous en serez la troupe. J’écrirai les textes, toujours à partir d’une base réelle, de la politique française et de notre histoire contemporaine. Si fiction il y a, elle se frottera au théâtre documentaire. On tentera aussi de proposer des formats qui renouvelleront les modes de productions du théâtre français. Bref, monter Tartuffe dans deux ans pour parler du monde d’aujourd’hui : très peu pour moi. » Tous acquiescèrent.
« Dommage, songea toutefois Vanessa. J’aurais été bien en Dorine. »